Crise sanitaire : vers une stagnation des prix de l’immobilier parisien ?

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Taux immobilier

Le marché de l’immobilier en pleine croissance au début de l’année 2020, s’est pris d’un coup l’impact de la crise sanitaire. Plusieurs experts ont prédit une catastrophe, une rupture de cette courbe de croissance du marché de l’immobilier avec une baisse des ventes et une argumentation des taux immobiliers, mais certains sont restés optimistes. C’est le cas du président du conseil supérieur du notariat qui s’est exprimé dans le Parisien en affirmant que : « l’immobilier est structurellement solide et restera une valeur refuge. »

Paris : l’immobilier une valeur refuge ?

Durant les mois de confinement, le marché de l’immobilier était à l’arrêt. Les visites n’étaient plus possibles, les ventes étaient en baisse, et le traitement des dossiers en cours était suspendu, sans parler de la hausse enregistrée dans les taux de crédit immobilier. À Paris, le volume des ventes qui étaient de 22 000 biens avant le confinement est passé à 18 000 durant le confinement. Le nombre de mises sur le marché qui était en moyenne de 300 par jour en début d’année est passé à environ 40 seulement durant le lockdown.

Paris enregistre une baisse de 32 % des volumes de ventes durant le deuxième trimestre 2020 comparé à celui de 2019. Toutefois, tout de suite après de déconfinement, on a pu observer un retour en masse des acheteurs avec une augmentation des prix des appartements dans Paris et une hausse annuelle de 8 %. Les experts qui sont restés confiants auraient-ils eu raison ?

Pourtant, cette reprise n’aura pas fait long feu. En effet, la crainte de l’augmentation du nombre de licenciements et du taux de chômage, avec la hausse des taux immobiliers pratiqués par certaines banques, sans parler de la hausse des prix de biens dans les grandes villes, en particulier à Paris. De plus, le resserrement des conditions d’octroi des crédits immobiliers a dissuadé un bon nombre de ménages de s’engager dans l’acquisition d’un bien.

Taux immobilier

Une situation qui ferait baisser la hausse annuelle des prix

Considérée comme un marché à part, Paris ne compte plus que respectivement 5 % et 6 % d’acheteurs de plus que de vendeurs contre 18 % et 26 % en mars dernier d’après l’indicateur de tension immobilière de Meilleurs Agents. Les prix moyens dans la capitale se situent entre 10 700 euros et 10 800 euros le m². Des prix qui dans ce contexte de crise sanitaire avec les conséquences économiques qui en découlent restent élevés, de quoi décourager plus d’un acheteur.

Nous en sommes pas encore à une catastrophe, mais après 5 ans de croissance encouragée par des taux immobiliers bas, le marché perd de son élan. On pourrait observer une baisse globale de 1 % presque partout sur le territoire français selon les meilleures estimations. À Paris, les experts s’attendent à une hausse annuelle estimée entre 0 et 2 %, un peu en dessous des prévisions de Lille, la Capitale des Flandres qui est la seule où les experts entrevoient une hausse annuelle des prix supérieurs à 2 %.

Taux immobilier : quelles sont les prévisions pour Paris ?

La majorité des indicateurs sur la capitale sont au rouge. Un nombre important d’emplois sont à risque, le pouvoir d’achat immobilier des ménages y est le plus faible et l’amortissement immobilier y est plus long, aggrave par la hausse du taux immobilier. À cet effet, la demande commence à fléchir. En dépit de cette situation, les experts du marché immobilier restent confiants, car disent-ils : Paris est une grande métropole et on ne peut la comparer aux autres villes.

Tous les dés ne sont pas encore joués et tout est prévision. Bien que la hausse annuelle des prix dans Paris connaisse, l’immobilier reste encore une valeur sûre, compte tenu de la tendance attractive des taux immobiliers, la perspective de reprise du marché grâce aux acquéreurs prudents, et le besoin constant pour tous d’avoir un bon logement.